On retrouve cette proclamation dans plusieurs domaines, dont la psychologie, les produits pharmaceutiques, les soins de santé et l’[themecolor]éducation[/themecolor]. Il n’est donc pas surprenant de la retrouver en [themecolor]activité physique[/themecolor], étant donné son rôle majeur au niveau du[themecolor] développement[/themecolor]. Plusieurs éléments que l’on retrouve dans l’organisation d’une séance d’activité physique, ainsi que plusieurs stimulations psychologiques et physiologiques peuvent fortement influencer sur le développement à long terme des [themecolor]enfants[/themecolor] et [themecolor]adolescents. [/themecolor] Dans cet article, j’expliquerai plusieurs de ces notions et j’exposerai certains mythes que l’on retrouve fréquemment dans les écoles d’art martiaux ([themecolor]karaté, taekwondo, judo, Kung Fu, autodéfense, aïkido, jiu-jitsu[/themecolor], etc.).
Tout d’abord, il faut comprendre quel est le rôle premier d’un intervenant [themecolor]sportif[/themecolor] lorsqu’il dirige des séances d’activité physique avec des enfants et des adolescents. De la même façon que les enseignants doivent optimiser la rétention d’[themecolor]apprentissage[/themecolor], l’intervenant sportif doit optimiser l’acquisition et le perfectionnement d’habiletés physiques. Or, nous avons découvert, à l’aide de recherches scientifiques, que favoriser la diversité des stimulis à l’enfance et au début de l’adolescence permettaient d’acquérir un grand bagage d’habiletés physiques, mais aussi optimisaient la performance lors de la spécialisation sportive, qui devrait débuter au stade de s’entrainer à s’entrainer(Garçons de 12 à 16 ans et filles de 11 à 15 ans). La plupart des écoles de karaté ont adoptés une approche japonaise traditionnelle à leur enseignement. Ici, je spécifie traditionnel, car même au Japon, les vieilles traditions font place à la modernité. Cette approche consiste en le perfectionnement des éléments de base. En occurrence, même si l’enfant réussi l’exécution des positions de base, des coups de pieds de base et des coups de poing de base, il sera contraint de les répétés éternellement. Lors de l’apprentissage, l’amélioration du mouvement se fait très rapidement. Par la suite, les adaptations (amélioration) diminuent énormément jusqu’à la stagnation. Il faut alors progresser vers l’exécution de mouvement plus complexe, et ce, rapidement, même avant la maitrise des mouvements de base. Ainsi, nous évitons la stagnation et réduisons la diminution des adaptations, entrainant une plus grande acquisition d’habiletés physiques et de meilleures performances pour chacune d’entre elles.
Il faut donc favoriser la diversité, non le perfectionnement rigoureux des mouvements de base.
En deuxième lieu, le passage de l’enfance à l’âge adulte est divisé par les stades de développement, comportant chacun des particularités différentes. Les stades de développement (L’enfant actif, Apprendre à aimer le sport, apprendre à s’entrainer et s’entrainer à s’entrainer) sont recommandés par [themecolor]Sport Canada[/themecolor], l’organisme responsable du développement du sport. Chacun des stades de développement se différencie par des fenêtres d’accélération de qualité physique, ainsi que de restrictions de certains exercices pouvant nuire au développement physique. Pour plus d’information à ce sujet, visitez la description du programme de karaté gymnique d’Innovation Arts Martiaux. De ce fait, un enfant ou un adolescent suivant le même programme qu’un adulte n’optimisent pas leur développement, mais peuvent également nuire à ce dernier. De plus, il est important de favoriser le[themecolor] plaisir [/themecolor]de l’activité physique très tôt dans le développement. Un enfant ayant vécu des expériences sportives plaisantes a une forte chance de conserver le goût de l’activité physique toute sa vie, favorisant ainsi de saines habitudes de vie. Des séances d’activité physique trop strictes et disciplinées, dont l’organisation du cours ressemble à une cérémonie militaire, ne favorise pas le plaisir, les relations sociales et l’apprentissage.
L’épanouissement d’un enfant se réalise essentiellement par le jeu et le plaisir.
Le caractère religieux de certains arts martiaux, comme le kung fu, le karaté, l’aikido et le jiu-jitsu, ralenti énormément la modernisation des méthodes d’enseignement et d’entrainement, ainsi que des éléments qui y sont enseignés. Le savoir est transmis de l’enseignant à l’élève, qui devient par la suite l’enseignant à son tour. L’éducation universitaire est rarement introduite dans ce cycle et lorsque cela se produit, l’enseignant éduqué et bien intentionné est heurté par les traditions trop profondément ancré dans les arts martiaux. Ce qui nous amène à un des plus grands mythes des arts martiaux, mais aussi, du sport en générale : l’habileté de faire génère automatiquement l’habileté d’enseigner et d’entrainer.
Selon vous, un karatéka qui atteint le niveau de ceinture noire est-il compétent pour enseigner et entrainer le karaté, ou doit-il s’outiller de formations supplémentaires en lien avec l’entrainement et l’enseignement?
Yan Carrier B.Sc.
Certifié entraîneur d’athlète de haut niveau
Coordonnés :
INNOVATION ARTS MARTIAUX
cours d’ autodéfense tactique et de karaté gymnique
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